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24 février 2009 2 24 /02 /février /2009 16:49



   
Je vais te raconter une histoire qui maintenant prête à rire. Comme je te l’ai déjà dit, ma sœur Yvette et moi dormions dans la même chambre que nos parents, faute de place. Bien sûr, nous entendions lorsqu’ils faisaient… euh… Tu comprends quoi. Un soir, pendant qu’ils « le » faisaient, ma mère s’est levée brusquement, a éclairé la lampe et s’est exclamée à s’adressant à mon père : Mé dé quès aquo qué mé rascle ?[6]. Mon père a répondu, impassible et sûr de lui, qu’il en avait marre de faire autant d’enfants et qu’il avait trouvé un moyen pour y remédier. Il avait fabriqué, à l’aide d’une chambre à air de bicyclette, une capote artisanale.

Nous avons de la peine à garder notre sérieux suite à cette anecdote. Puis Alma ajoute, entre deux cris (indissociables de ses fous rires.)

    Le pire, Nénée ! C’est qu’il avait soigneusement découpé les deux extrémités du boyau pour en faire une sorte de tube souple.

Les rires s’amplifient. Après une très longue pause durant laquelle nous replaçons nos zygomatiques distendus, nous retrouvons enfin un semblant de sérieux et reprenons le fil.

    Mais enfin ! Il n’avait pas compris que sa semence ne devait pas atteindre son  but ?

    Eh bien ! Je pense que non !

Tout cela me fait penser à une autre anecdote.

J’explique à Alma que lorsque le sida a fait son apparition, le corps médical est parti en mission d’information dans les tribus reculées d’Afrique. Les femmes, informées et conscientes du fléau, ont exigé de leurs partenaires l’utilisation des préservatifs. Les hommes finirent par se plier à leur requête mais à une condition. Découper l’extrémité car c’était pour eux une forme d’humiliation de ne pouvoir disséminer leurs semences à ces dames.



[6]  Mais qu’est ce que c’est qui me racle ?

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20 juin 2008 5 20 /06 /juin /2008 14:49

    Comment était ton père ?

    Sévère, oh ! Sévère, tu ne peux pas savoir ! A la maison, ça marchait droit, on le craignait parce qu’il usait de la ceinture. Je me souviens, une fois, j’ai reçu une raclée terrible, la plus terrible de mon enfance, je crois.

    Qu’avais-tu fait ?

    Ma petite sœur Yvette et moi dormions dans la chambre de nos parents et nous faisions un peu les folles dans notre lit alors que mon père voulait dormir. Il nous a menacées plusieurs fois de se lever pour nous ficher une rouste et ma sœur lui a répondu : Alors lève-toi ! Qu’est ce que tu attends ?  Mais elle a eu le temps de filer dans le lit de mes parents pendant que mon père attrapait sa ceinture. Ma pauvre ! J’ai pris la raclée et crois-moi, il n’y est pas allé de main morte. J’en ai gardé des traces sur le dos et les jambes pendant plusieurs semaines.

    Tu as payé pour l’insolence de ta sœur. Parle-moi encore un peu de lui.

    C’était un homme fort, très costaud mais pas très grand. Il souffrait d’une sorte de bronchite chronique à cause des gaz respirés pendant la Grande Guerre. Comme ma mère, il ne savait ni lire ni écrire. Vois-tu ! Il était autoritaire mais il aimait  bien rigoler avec nous. Je me souviens qu’il faisait des bruitages comiques en faisant vibrer sa voix tout en se tapotant la poitrine avec ses grandes mains. Il nous répétait souvent : Nous ne sommes peut-être pas riches mais nous sommes des gens honnêtes.  Nous comprenions le message, surtout les filles. Nous savions que son plus grand déshonneur serait de voir l’une d’entre nous tomber enceinte avant le mariage. Là, il nous aurait fichues à la porte, c’est sûr !

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