Sous le vélum gardien, nous glissons nos frayeurs et nous nous drapons dans le linceul de l’oubli.
Sensation de douleurs apaisées sous le voile douillet, sous l’indienne de nos errements.
Âmes fantomatiques refusant la face brûlante de l’existence, les maux de fiel, du ciel... le gris.
Nous couvrons nos corps contre l’ardente pulsion des désirs interdits, des plaisirs enfuis.
Tels les fantômes d’un passé merveilleux, d’un présent douloureux, d’un futur exigé.
Nous marchons vers un imaginaire où l’étoffe qui nous emprisonne sera enfin déchirée.
Et...
Nos cris oseront franchir nos gorges obstruées,
Nos mains caresseront nos chairs enflammées,
Nos corps, de toute entrave, seront libérés,
Nos âmes flotteront loin du vélum, enfin délivrées.