"Je t’aimais comme un frère. Et plus, parce que je t’avais choisi, comme on choisit un cadeau... Toi, mon alter ego, comment accepter ton départ et pourquoi? Pourquoi avoir pris le chemin de la mort alors que la vie t’ouvrait les bras ? Mon ami, mon frère, je lis une fois de plus cette lettre; dernier message dans lequel tu exprimes tant de bonheur et d’optimisme. Tes mots traduisent la joie du grand départ comme un voyage merveilleux. Tu nous demandes pardon… il n’y a rien à pardonner à ceux qu’on aime mais se sentir exclu de tes derniers instants, ne pas comprendre les raisons de ta démarche nous plongent en plein désarrois. Nous avons tant de peine… Chaque jour sans toi est douleur. Chaque image de ton visage de cire est tourment. Le torrent de nos souvenirs abreuve nos pleurs…
L’eau scintille en myriades de points brillants nimbés de mes larmes. Je ne sais depuis combien de temps je suis là, assis sur la verte pelouse bordant notre fleuve adoré, à l’endroit précis où ton corps sans vie a été retrouvé. Au loin, deux violonistes interprètent un morceau empreint de tristesse, comme s’ils te rendaient un dernier hommage. La mélodie amplifie mon désespoir jusqu’à la noyade. Le naufrage de mon âme…"
Le mystique Fabien, la fragile Roxane, l'attachant petit Vincent et Frédéric l'ami dévoué dansent dans un roman; "Âmes de papier". Sortie prévue pour la rentrée littéraire aux éditions Thélès.